Plus de cyclistes, plus d’accidents, plus de morts…
Comme beaucoup, j’ai été profondément choquée par la mort de Paul VARRY, ce jeune cycliste mort à 27 ans, le 15 octobre 2024, violemment percuté par un automobiliste suite à une altercation sur la place de la Madeleine à Paris.
La route est un espace de partage où l'intolérance et la violence ne peuvent avoir de place.
Il n’a échappé à personne que le nombre quotidien de cyclistes a véritablement explosé ces dernières années.
L’essor du vélo, amorcé au début des années 2010 avec les systèmes de libre-service dans les grandes villes, confirmé par l’explosion des ventes de vélos électriques, s’est encore renforcé avec la crise du Covid. Les données montrent une hausse globale de 75 % du trafic vélo entre 2013 et 2022 et témoignent donc d’une croissance soutenue des déplacements effectués à vélo en France.
Malheureusement, l’importante progression de la pratique génère aussi une élévation du nombre d’accidents et des décès chez les cyclistes. La circulation en milieu urbain est devenue un parcours dangereux et parfois même mortel pour les deux roues.
La mortalité a donc suivi la même pente ascendante que les déplacements des cyclistes : 245 cyclistes (dont 43 à vélo à assistance électrique ) ont été tués sur les routes en 2022, soit une augmentation de 31 % par rapport à 2019.
Au total, en tenant compte de la durée des trajets, le vélo s’affiche comme un mode de transport plus exposé aux accidents mortels que la voiture et que la marche.
Il est également important de souligner que parmi les grands blessés de la route :paraplégiques, tétraplégiques, traumatisés crâniens graves, figurent une très importante proportion de cyclistes.
Choc vélo contre vélo/trottinette/piéton :
Quand le cycliste percute un autre cycliste, un piéton ou tout autre obstacle hormis les véhicules terrestres à moteur, ce sont les règles de la responsabilité de droit commun qui s’appliquent ou un éventuel contrat d'assurance. On parle alors de régime de « droit commun » ou de « régime contractuel » si la victime dispose d'un contrat d'assurance, telle une prévoyance ou un contrat « garantie accident de la vie ».
Choc vélo contre véhicule terrestre à moteur :
L’immense majorité des accidents de vélo implique un véhicule terrestre à moteur et dans ces collisions avec des automobiles ou des deux roues, c’est le cycliste qui subit les dommages.
A défaut d’être sécurisé par un habitacle, ce dernier est alors considéré comme une victime protégée par la loi Badinter du 5 juillet 1985. Cela signifie que son droit à réparation est quasiment automatique, au même titre que les victimes non conductrices ( passagers et piétons).
Une limite à ce principe d’indemnisation existe néanmoins dans les cas rares de faute inexcusable. Cette qualification étant retenue quand le comportement du cycliste est volontaire, d’une exceptionnelle gravité et constitue la cause exclusive du dommage qui entraine la perte du droit à réparation.
Cyclistes et clubs sportifs : quelle assurance en cas d'accident ?
Un cycliste peut également être accidenté dans le cadre d'une pratique sportive encadrée par un club ou un événement (exemple : une course). Dans ce cas, il sera couvert par l'assurance du club, de la fédération ou de l'événement auquel il prend part.
Quelles que soient les circonstances de l’accident survenu, il est indispensable d’être accompagné par un Avocat expert en réparation du dommage corporel qui saura mener votre dossier de A à Z afin d’obtenir, in fine, une juste indemnisation de votre préjudice.
